Entreprises et missions de conseil

Publié le par ANDRE Thierry

La typologie des missions d'appui conseil

Les motivations des entreprises à avoir recours aux conseils des cabinets sont variées, elles n'en répondent pas moins à des logiques communes.

Les grandes entreprises

Les grandes entreprises qui détiennent les compétences et ressources nécessaires pour réaliser leur propre audit, expertiser leurs modèles, prescrire les ajustements et les mettre en oeuvre. Le diagnostique est souvent déjà fait, reste à verrouiller le dossier.
Elles commandent une mission pour valider leur propre lecture du contexte et cautionner leur analyse auprès des mandants de l'organisation ou légitimer une disposition auprès des corps sociaux qui composent l'entreprise...
Elles commettent l'étude, en analysent les conclusions avec le cabinet et s'en approprient le sens pour défendre des options stratégiques déjà prises...

Les entreprises moyennes

Les entreprises moyennes détiennent elle aussi la presque totalité des ressources nécessaires et qui, adossées à des services d'appuis conseil externes, pourraient conduire l'étude, prescrire les aménagements nécessaires et conduire leur mise en oeuvre.
Dans un contexte socio-économique souvent tendu, elles recherchent dans un partenariat avec les cabinets de conseil, l'objectivité, la neutralité et la candeur qui rendra crédible l'étude. Le diagnostique est partiellement connu, il reste des domaines flous ou mal maîtrisés à fouiller.
Loin des paradigmes partagés par les acteurs en charge de l'exploitation, le cabinet supporte et gère finement le risque de perturber les représentations profondément encrées dans le corps social. Ils apportent une lecture distante et pourtant fine de l'organisation.
Les entreprises moyennes commettent des études externes pour avoir la garantie de l'indépendance intellectuelle des analystes et pouvoir l'affirmer dans leur communication. Elles participent largement à la réalisation de la mission.

Les petites entreprises

Elle disposent de compétences aigues mais parcellaires sur les sujets d'analyse, les métiers, le marché ou la technologie...
Engagés dans les trois niveaux d'analyse (stratégique, tactique et opérationnel), leurs responsables manquent de recul, de temps, de légitimité et donc très souvent de soutien pour expertiser leurs propres modèles.
Ces entrepreneurs veulent agir et apprendre.
Ils commettent une étude à caractère très opérationnel qui s'apparente plus à de l'assistance à la maîtrise d'ouvrage qu'à une mission d'expertise pure. Ils développent par la même occasion une compétence nouvelle à partager dans l'organisation...

M. Thierry ANDRE
Value manager

Publié dans Economie

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